Jour 02 : Brensholmen - Nikkelverk, 74,25 km...
Coucou lecteur,
C'est la tête embrumée que nous émergeons de notre sieste à minuit,... pour manger un petit bout ! Ben oui, après tout, depuis notre petit déjeuner de la veille, on a juste mangé un petit morceau de pain, mais on a fait 58km et on en refait au moins 60 demain tout à l'heure !
Vous remarquerez au passage qu'il fait jour !
Bon allez, maintenant qu'on a le ventre plein, on retourne au lit, la grasse matinée nous attend ...
Sauf qu'on l'a tellement faite la grasse matinée à attendre qu'il arrête de pleuvoir, qu'on a failli rater le ferry, alors on a rapidement mangé un petit encas, tout replié pour finalement arriver avant le bateau ! Pas grave, on a trouvé quelqu'un avec qui parler : un papi qu'on a croisé hier en montant la tente, qui voyage aussi à vélo (il a 2 fois plus de bagages que nous et il doit faire presque 3 fois plus de kilomètres que nous !). En plus, il nous a même aider à attacher nos vélos dans le ferry, cool non ?
Une fois dans le ferry, on le laisse tranquille, on a prévu de faire une petite sieste pour récupérer de notre grasse matinée !
Surtout qu'il ne fait pas très beau et que ça ne sert à rien de s'extasier sur les paysages !
Bref, il est presque 13h, on peut enfin manger commencer notre journée de vélo ! Heureusement qu'il fait jour 24h/24 ici, sinon ! Et ce qui devait arriver arriva : après une longue montée et avoir mangé en 24h ce que Hvitost mange à l'apéro, on a déjà du s'arrêter pour manger. Pour être surs de ne pas avoir à s'arrêter trop souvent pour manger, on a employé les grands moyens : on a sorti le réchaud, les noodles et on s'est empiffrés !
En plus on a de la chance, on a une petite vue sur le reste de la montée qui nous attendait sur les montagnes enneigées. On ne s'attarde pas trop quand même, il y a un vent tout froid qui vous glace un pingouin tout mouillé de sueur !
C'est donc le ventre rempli qu'on se remet à pédaler, pas vraiment évident ! Donc Snout décide de s'arrêter une dizaine de kilomètres plus loin pour s'alléger le ventre. Il m'a quand même choisi un endroit avec vue.
5 minutes plus tard, on reprend la route avec l'espoir fou que notre prochain arrêt sera un arrêt photo et pas un arrêt technique ! On a bien fait d'y croire : nous voilà enfin au bord d'une jolie petite plage de sable blanc et d'eau turquoise, de ciel gris et au moins 12°C,
Mine de rien, on enchaîne les kilomètres et les cols (si d'ailleurs, je retrouve celui qui m'avait dit que c'était plat, je, je, je lui pique sa selle et son petit plateau)... et le moral y est toujours, même s'il fait froid, gris, nuageux et venteux, mais bon, les noodles sont déjà un lointain souvenir, alors on profite d'une jolie vue dans la montée pour faire une pause photo et manger quelques sucreries pour remettre de l'énergie à l'ouvrage !
Ca a payé, parce qu'au final, on a trouvé la descente bien plus longue que la montée, ou plutôt, on n'a pas eu l'impression d'avoir monté tout ça... (D'ailleurs on recherche un maillot à pois rouges taille ours et un taille pingouin). Et ça tombe bien, parce que la fin de notre étape est pile poil en bas de la descente... Mais, mais attendez, ça veut dire qu'on a fini pour aujourd'hui !!!
Youhouhou... On commençait à fatiguer, ça fait 65km qu'on pédale quand même !
C'est donc les pattes et les palmes légères qu'on s'arrête pour aller discutailler avec un bulgare qui fait à pied, mais du sud vers le nord, ce que nous on fait à vélo, avec un sac à dos de 34kg (ils sont fous ces bulgares !) et le plus grand troll du monde, ci dessous sur la photo (le troll, pas le bulgare !)
Ca, c'est pour vous prouver que c'est le plus grand troll du monde, et en dessous, c'est lui, en vrai !
Tous guillerets de nos rencontres, on cherche une petite place pour notre tente (le bulgare nous abandonne, il veut dormir de l'autre côté du col pour acheter à manger, sauf qu'il est 19h et que nous, on a pas vu de magasins d'alimentation aujourd'hui, ... quand je disais "fous", j'avais peut-être sous estimé la chose !). Ca tombe bien, il y a une madame pas loin, on va voir si elle a un coin à nous conseiller !
Bon ben visiblement, pas de le coin ! On ne sait pas si elle était oursophobe, pingouinophobe ou les 2, mais bon, c'était du genre : "Prenez vos vélos et dégagez".
Ben du coup, on a repris nos vélos pour aller chercher ailleurs ! Et c'est seulement au bout de 9km qu'on a trouvé un autre campement ! Mais on s'en fiche, la vue était encore plus jolie, et toc !
Et puis on a de l'avance pour demain ! Mais bon, on est fatigués un peu quand même, alors...
on va manger et filer tout droit au sac de couchage !
Bonne nuit à tous,
Winston (et Snout)